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Chaque histoire est inspirée de témoignages, les personnages sont fictifs.

Sébastien, 26 ans, en recherche d’emploi

7h05. Le réveil sonne. Cette fois, il n’est pas question de traîner au lit. Je saute du lit et m’active. Je prends tout de même le temps de boire un café et de manger un pain au lait. Une fois rassasié, je prends la température en sortant ma main par la fenêtre. Une légère brise fraîche glisse sur ma main mais la température reste correcte. De toutes façons, je n’ai pas le choix concernant ma tenue vestimentaire. Je vais me vêtir d’un pantalon, d’une chemise blanche et d’un blazer bleu marine. Je file à la douche, me rase de près, me brosse les dents et arrange si bien mes cheveux crépus qu’on dirait une moquette fraîchement posée. J’enfile ma tenue et me parfume. Je jette un dernier coup d’œil dans ma sacoche. Je vérifie que j’ai bien pris mes papiers d’identité au cas où j’aurai une réponse positive immédiate. En effet, je passe ce matin un entretien pour le poste dont j’ai toujours rêvé : responsable marketing dans une agence de voyage. Je jette un coup d’œil à mon réveil : 7h38. Je dois partir à 7h45 et je serai normalement en avance mais pas trop en avance non plus pour éviter l’attente stressante. J’en profite alors pour faire mon lit, pour une fois. Il est l’heure, je grimpe sur mon scooter et roule jusqu’à ma destination. Je me gare, je vérifie l’heure. Panique ! J’avais rendez-vous à 8h et il est 8h15. J’ai été incapable de calculer correctement mon temps de trajet et de le soustraire à mon heure de rendez-vous. Je cours dans les étages. En courant, se mêle à l’adrénaline un sentiment de tristesse et de découragement profond. Je suis dyscalculique et suis réellement handicapé par ce trouble. C’est un combat de tous les jours dans lequel je dois m’efforcer de trouver des stratagèmes pour éviter l’erreur. Mais aujourd’hui, je n’ai pu l’éviter.

   

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