18h04, je me maquille pour sortir enfin de chez moi. J’ai rendez-vous pour siroter un cocktail avec quelques amis et passer du bon temps. Heureusement, le bar se situe au coin de la rue ce qui m’évite d’avoir à calculer le temps qu’il me faudrait pour prendre le bus et me rendre dans ce bar à l’heure convenue. Je peux partir pile à l’heure et aurait seulement quelques minutes de retard. Maquillée, habillée et munie de mon sac à main de soirée, je sors et marche en pensant au cocktail que je vais bien pouvoir commander. J’ai envie de douceur pour agrémenter ce petit moment convivial. Quelques bises et une sélection de table plus tard, nous parcourons la carte des boissons. Adjugé, je prends une tequila Sunrise. Nous échangeons quelques nouvelles. Quelques gorgées s’en suivent et nous prend l’envie de raconter des blagues aussi débiles les unes que les autres. « On sonne à la porte, Mickael va ouvrir. Pourquoi ? » demande fièrement Julie. « Parce que Jack sonne ! » répond Soraya. A son tour, elle enchaîne « Qui a 4 jambes et 120 dents ? Un crocodile. Qui a 4 dents et 120 jambes ? Une réunion de vieilles sorcières ! ». Tout le monde se met à rire. Le problème est que je ne comprends pas sa blague. Donc je souris sans avouer que je n’ai pas compris. Je n’ai pas envie d’interrompre cette bonne ambiance et de me sentir différente à ce moment-là, même si je sais que je le suis. Je me sens bête. Alors voilà une autre situation qui me rappelle une fois de plus que je suis dyscalculique.
Chaque histoire est inspirée de témoignages, les personnages sont fictifs.